L'opérateur Telecom Italia (Tim) a présenté un plan de séparation du réseau au gouvernement italien, comme le souhaitait ce dernier.
« Nous avons présenté une hypothèse (...) de séparation du réseau qui est le fruit d'un important travail lancé avec l'Agcom », l'autorité de régulation des télécoms, a expliqué le directeur général de Tim, Amos Genish, à l'issue d'une rencontre avec Carlo Calenda, ministre du Développement économique.
« Il s'agit d'une proposition qui conduirait à la création d'une entité légale séparée, contrôlée à 100% par Tim », mais avec son propre conseil d'administration et management, a-t-il ajouté. « C'est un projet gigantesque dans le cadre régulatoire italien qui en fera le meilleur modèle en Europe en ce qui concerne la séparation du réseau », a-t-il affirmé.
Il « renforcera l'égalité d'accès au réseau, tout en maintenant prioritaires la qualité du service et les investissements », a encore noté Genish.
Notre retour sur ce projet est « très positif », a déclaré pour sa part Calenda, en remerciant Genish pour le « travail très bon et courageux qu'il a fait en très peu de temps » et qui « a contribué à rasséréner le climat avec le gouvernement ».
« C'est un moment historique. On parle de cela depuis 20 ans et c'est la première fois qu'il y a un plan articulé », a-t-il ajouté. Tout en soulignant qu'il restait du travail à faire, Calenda a évoqué un cap « très important vers la possibilité d'avoir un réseau toujours plus ouvert et sûr ».
Le gouvernement italien a décidé fin 2017 d'utiliser des pouvoirs spéciaux vis-à-vis de Telecom Italia, après le resserrement du contrôle du groupe français Vivendi sur l'opérateur italien.
Ils concernent à la fois le réseau et des activités jugées sensibles de Tim comme celles de sa filiale Sparkle, qui gère des câbles sous-marins internationaux. Tim a déposé un recours, mais il s'agit d'une mesure purement « technique », a-t-il indiqué, en soulignant travailler pour répondre aux demandes du gouvernement