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Finalement, et sur six tranches, MTN Nigeria a pu s’acquitter de son amende de 1,43 milliard d’euros (1,6 milliard de dollars), infligée par les autorités nigérianes pour ne pas avoir déconnecté en 2015 les quelque 5,1 millions de cartes SIM actives mais non enregistrées sur son réseau.

Initialement, cette amende comptait 5,2 milliards de dollars (4,7 milliards d’euros), mais après des négociations entre le régulateur télécoms et l’opérateur, une réduction lui a été accorder avec la possibilité de payer en échelonnement.

Amende, pénalité, cotation en bourse…

En finalisant le paiement de cette amende, l’opérateur s’est ainsi libérer des trois affaires qui le coince. Il a été accusé d’avoir illégalement rapatrié 6,96 milliards d’euros de dividendes en Afrique du Sud entre 2007 et 2015. Mais, il a ajusté sa situation en fournissant des informations et des documents clarifiant ses transferts de fonds, et en payant 46,6 millions d’euros de pénalité.

Parmi les exigences des autorités nigérianes sur l’opérateur africain était l’intégration de ce dernier en bourse en vue de trouver une sortie de crise aux différentes affaires touchant l’opérateur. Pour cela, il a intégré la bourse de Lagos le 19 mai dernier, avec une capitalisation de 5,8 milliards d’euros, devenant ainsi la deuxième entreprise la plus importante listée au Nigerian Stock Exchange, après Dangote Cement.

Audience le 26 juin

Reste une dernière contrainte : le prétendu non-paiement de 2 milliards de dollars (1,72 milliard d’euros), contesté par l’opérateur, pour lequel une audience au tribunal de Lagos est prévue le 26 juin prochain.

La raison derrière le succès de MTN étant le premier groupe de téléphonie du continent en 2018 avec 233 millions d’abonnés dans 22 pays d’Afrique et du Moyen-Orient était sa présence au Nigeria où il détenait 40,5 % du marché, grâce à ses 58 millions d’abonnés, et où il a pu réaliser un tiers de ses 36 milliards d’euros de revenus.