Les équipementiers en télécoms Nokia et Alcatel-Lucent ont présenté, le jeudi 11 février, des résultats 2015 qui sont en progrès, les mettant en ordre de marche avant les défis de l'intégration entre les groupes finlandais et franco-américain.
Les deux entreprises n'en font plus qu'une depuis le 4 janvier, et devront prouver leur capacité à combiner efficacement leurs forces, dans un marché en ralentissement.
L'amélioration est plus sensible pour Alcatel-Lucent, qui a dégagé son premier bénéfice net annuel depuis 2011, avec 257 millions d'euros. Né d'une fusion en 2006, le groupe finit sur un bilan de huit pertes annuelles, contre deux bénéfices.
Il s'est félicité de la réussite de son plan de restructuration Shift. Les 'principaux objectifs' ont été atteints, 'dont les deux plus emblématiques : dégager un flux de trésorerie net positif et atteindre 950 millions d'euros d'économies cumulées de coûts fixes', a commenté Philippe Camus, PDG d'Alcatel Lucent.
Le patron de Nokia, Rajeev Suri, était également satisfait : 'C'est un excellent travail, même si je mets en garde contre la tentation de penser que ces niveaux (de performance, NDLR) vont continuer, a-t-il averti, au cours d'une conférence téléphonique.
Côté Nokia, la comparaison est rendue difficile par la transformation radicale menée, depuis deux ans et demi. En 2013, il a racheté 50% de son activité réseaux à l'allemand Siemens, en 2014, il a arrêté de fabriquer des téléphones dont la fabrication et commercialisation accusaient des pertes, en 2015, il a vendu Here (géo localisation) et prit le contrôle d'Alcatel-Lucent, dont actuellement il détient 91%.
Si le résultat net a baissé (-29% à 2,47 milliards d'euros) du fait du produit de la vente des téléphones portables, en 2014, à Microsoft, le résultat opérationnel a progressé de 20% en 2015.
Le groupe s'est félicité de la 'poursuite de performances opérationnelles solides pour Nokia Networks [réseaux] et Nokia Technologies' (propriété intellectuelle) "".
Mais il a prévenu que l'année débutait avec des soucis en Chine, marché important pour le groupe. 'Nous prévoyons quelques vents défavorables sur nos marchés en 2016, les installations de réseaux 4G/LTE en Chine (...) commençant à ralentir', a-t-il expliqué.
M. Suri a souligné que la marge opérationnelle (hors exceptionnels) de cette filiale lors du trimestre, avait été la meilleure depuis la création de Nokia Siemens Networks en 2006, à 14,6%.
'Même si les ventes sont en baisse sur un an, nos performances ne sont pas en décalage, avec celles des autres entreprises du secteur', a-t-il déclaré.
Le jeudi 11 février, peu avant 10H30 GMT à la Bourse d'Helsinki, l'action Nokia reculait de 1,23%, dans un marché en chute de 3,27%.