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Huawei a annoncé un chiffre d'affaires en hausse de 23,2% au premier semestre, en dépit des pressions américaines à l'encontre du géant chinois des télécoms soupçonné d'espionnage potentiel au profit de Pékin.

Sur la période janvier-juin, le chiffre d'affaires a atteint 401,3 milliards de yuans (52,3 milliards d'euros), a annoncé le président en exercice de Huawei, Liang Hua.

Huawei a été mis à l'index aux Etats-Unis par l'administration Trump, qui soupçonne le groupe d'espionnage potentiel au profit de Pékin. Il fait toutefois l'objet d'un sursis jusqu'à la mi-août avant qu'il soit interdit aux entreprises américaines de lui vendre leurs équipements.

Les pressions américaines sur Huawei ont créé « quelques ennuis », a reconnu M. Liang lors d'une conférence de presse à Shenzhen, où le groupe a son siège.

« Mais dans l'ensemble, ils ont été maîtrisables », a-t-il nuancé.

Huawei a écoulé quelque 118 millions de smartphones au premier semestre de l'année, un bond d'environ 24% sur un an mais en recul par rapport à la progression de 2018 (+30%).

Le géant chinois des télécoms avait alors affiché son ambition de détrôner Samsung pour occuper le premier rang mondial dès 2019.

Selon un classement publié en mai par le cabinet IDC, Huawei restait cependant au premier trimestre numéro deux mondial, devant l'américain Apple mais derrière le sud-coréen Samsung.

« Notre vitesse de développement a été très rapide avant que nous soyons mis sur la liste » noire des Etats-Unis, a indiqué Liang Hua.

Du fait des sanctions américaines, Ren Zhengfei, l'ancien ingénieur qui a fondé Huawei dans les années 1980, avait annoncé en juin un recul de 40% de ses ventes de smartphones à l'international.

A la suite de ces sanctions, Huawei a fait l'objet en Chine d'appels patriotiques à acheter ses téléphones au détriment des marques étrangères.