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La Côte d'Ivoire a décidé de renforcer la vérification de l'identité des abonnés de téléphonie mobile afin de « lutter contre le terrorisme », ont annoncé les autorités ivoiriennes.

Une première phase « moins contraignante sur les pièces à fournir » réalisée en 2012 a permis d'enregistrer près de 30 millions d'abonnés, a annoncé l'instance ivoirienne de régulation de la téléphonie (ARTCI).

« Le gouvernement ivoirien a initié cette seconde phase en vue de protéger les abonnés, assurer la sécurité de l'Etat et de lutter efficacement contre le terrorisme et la cybercriminalité », a déclaré le directeur l'ARTCI, Bilé Diéméléou.

« Toutes les personnes physiques ou morales disposent d'un délai de six mois à compter d'aujourd'hui pour actualiser leur identification », souligne l'ARTCI.

Les nationaux devront présenter une carte nationale d'identité, un permis de conduire ou un passeport biométrique, tandis qu'un passeport biométrique ou une carte nationale d'identité biométrique sera réclamé aux non-nationaux.

« L'ensemble de ces mesures concourt à protéger l'abonné en cas d'infraction commise frauduleusement au moyen d'une carte SIM ou d'un dispositif d'accès (box, Wifi Pocket, etc...) identifié à son nom », a rassuré Diéméléou.

« En cas de non identification dans les délais, l'abonné verra la suspension des services (il sera mis en réception simple). L'arrêt définitif des services interviendra deux mois après la date de suspension », a-t-il averti.

L'opération d'identification, qui concerne également les propriétaires de cybercafés, vise à lutter contre la cybercriminalité en Côte d'Ivoire.

Le nombre d'abonnés à la téléphonie mobile est passé de 16 millions à 30 millions entre 2012 et 2016. Pendant cette période, le nombre d'abonnés à internet a explosé, passant de 200 000 à plus de dix millions, selon les chiffres de l'ARTCI.